Mouvement de fondation des maisons individuelles 2ème partie : tassements courants - 23/11/2020

Seconde partie : retrait - gonflement des argiles

En cliquant ici retrouvez la première partie

Quel est le constat ?

Les sols d'argiles dites "gonflantes" sont dangereuses pour les fondations : soulèvements et gonflement quand les argiles se réhydratent et tassements en période de sécheresse.

L'altérnances de ces deux phénomènes (soulèvement et tassement), provoque des dégâts dans les murs. Dans les cas graves, les fissures peuvent atteindre une largeur de 30 à 40mm (on parle alors de lézardes) et peuvent nécessiter la déconstruction totale de l'ouvrage.

Quel est le Diagnostic ?

Avec les changements de saisons, les variations de teneur en eau pertubent l'équilibre hydrique sur moins de un mètre de profondeur des sols dits gonflants.

De même, les sécheresse prolongées et à répétitions entrîne une forte évaporation d'eau entre la surface et le banc argileux (de 2 à 4 mètres). Cela entraîne une importante diminution du volume du sol argileux, cela peut aller jusqu'à une dizaine de centimètre.

La diminution de ce volume qui correspond au retrait du sol est proportionnel à la diminution de sa teneur en eau.

Ces mouvements du sol ne sont pas uniformmes sous les bâtiments, car ceux-ci forment un écran contre l'évaporation. Ainsi, des efforts différentiels importants apparaissent donc entre le centre de la bâtisse et sa périphérie. Cela résulte à l'apparition des lézardes et fissures.

La présence de certains végétaux et leurs besoins en eaux à proximité du bien peuvent être un facteur aggravant.

la nature même des argiles concernées peut donner naissance, lors d'une période ultérieure très pluvieuse, à un phénomène opposé de gonflementqui tend à refermer les fissures. Les maisons implantés sur ce type d'argile sont habituellement soumis à des cycles de retrait de gonflement, notamment au niveau des parties les plus directement exposées, situées en périphérie. Si la partie centrale du bâtis peut paraître plus stable à court terme, elle pourra subir à plus long terme les effets d'un gonflement progressif de grande amplitude.

Cela peux-être dû à une rupture de canalisation ou à un apport continu d'eau en période pluvieuse, suivi de l'impossibilité d'évacuer cet excès d'eau.

Les alternances saisonnières de retrait et gonflement des sols sous les fondations fragilisent les structures.

Quels sont les bonnes pratiques à adopter ?

- Consulter en amont des cartes géologiques sur : http://www.argiles.fr

- Repérer si le terrain se trouve sur une zone concernée par le phénomène d'argiles gonflantes.

Faire une étude de sols pour connaître les principales caractéristiques géotechnique et la transmettre au BET  structures. Des essais en laboratoire sont indispensables pour connaîtreprécisément le type de sol rencontré et le potentiel de gonflement.

- Vérifier l'existance locale d'un PPR (Plan de Prévention des Risques) ou diagnostic ERP (Etat des Risques et des Pollutions) spécifique, et prendre les précautions nécessaires :

• Eloigner la construction des arbres ou recourir à des écrans anti-racines
• Ancrer plus profondément et de manière homogène la construction (descendre le fond de fouille de -0.80m à -1.20m selon aléa)
• Rigidifier la structure (chaînage verticaux et horizontaux)
• limiter l'évaporation au sol près des maisons
• prévoir un joint de rupture entre les différents ouvrages

Un DTG (Diagnostic Technique Global) , peut vous aider à déterminer la gravité de la situation. En cliquant sur ce lien, vous bénficierez des informations concernant le diagnostic technique global.

Notre cabinet Provazur Expertise est certifié et assuré afin de vous réaliser ce diagnostic. N'hésitez pas à nous contacter au 04.94.98.66.47 ou par email à jmcorbelli@provazur-expertise.fr.